Etablir son bilan, une obligation vertueuse pour tout chef d'entreprise
L’année Z0Z0 démarre : toutes les entreprises dont l’exercice coïncide avec l’année civile vont devoir faire le bilan de l’année 2019.
Mais pourquoi faire un bilan, au juste ?
L’article L123-12 du code de commerce prévoit que toute personne physique ou morale exerçant la qualité de commerçant doit établir des comptes annuels à la clôture de l'exercice au vu des enregistrements comptables et de l'inventaire. Avec cette disposition, le législateur ne fait que formaliser une nécessité évidente pour tout chef d’entreprise : si l’on veut gérer correctement son business, il est primordial de faire un point régulier sur sa gestion. Arrêter ses comptes une fois par an pour s’assurer que toutes nos décisions et actions vont bien dans le sens attendu et qu’il n’existe pas de risques impactant la bonne marche de l’entreprise et dont on n’aurait pas connaissance, semble alors un minimum vital. Dès lors que l’entreprise grandit, ou que certains risques particuliers apparaissent, il n’est pas rare, même, qu’un ou plusieurs bilans intermédiaires soient même souhaités par le dirigeant.
Le bilan va également servir le chef d’entreprise plus indirectement car il est utile à ses parties prenantes :
le banquier pourra être rassuré sur la bonne utilisation des fonds qu’il a « investi » dans l’entreprise ou sur le nouveau financement qu’il s’apprête à mettre en place ;
les prospects/clients pourront valider la crédibilité et la pérennité de l’offre de services et/ou produits voyant que l’entreprise est bien gérée ;
les fournisseurs seront rassurés sur la capacité de l’entreprise à honorer ses dettes.
Au-delà, le bilan comptable servira de base, après quelques retraitements fiscaux, à l’impôt qui sera prélevé par l’Etat pour le financement de notre système.
Quel est le délai pour établir le bilan ?
Les délais d’établissement du bilan sont encadrés par :
d’une part, pour les personnes morales, le code de commerce qui oblige les sociétés à déposer leurs comptes annuels au greffe dans le mois qui suit leur date d’approbation par l’assemblée. La date butoir de tenue de l’assemblée est de 6 mois, soit le 30 juin pour les sociétés clôturant le 31 décembre ;
d’autre part, pour toutes les entreprises, par l’administration fiscale qui attend la liasse fiscale pour la date butoir du 15 mai.